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Nutrinoë confirme la fin de l’érosion des volumes

« Depuis le début de l’année, nous avons le sentiment d’avoir atteint un plancher et d’engager un rebond », a fait savoir Ludovic Michel, président de Nutrinoë, jeudi 26 juin au Rheu (Ille-et-Vilaine).

Après plusieurs années de retrait, la production d’aliments pour animaux se stabilise en Bretagne. Les professionnels, réunis jeudi 26 juin pour l’AG de leur association Nutrinoë, soufflent un peu mais restent prudents.

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Pour Nutrinoë, qui regroupe 16 fabricants d’aliments pour animaux bretons (sur 39 sites de production), 2024 a encore été légèrement en retrait avec 6,78 Mt d’aliments produits, soit -0,7 % par rapport à 2023. Mais 2025 a bien mieux démarré avec une remontée de la volaille, un ralentissement de la baisse en porcs et la poursuite de la progression en bovins, signalait le président Ludovic Michel, lors de l’assemblée générale de l’association, jeudi 26 juin au Rheu (Ille-et-Vilaine).

Le porc toujours numéro 1

« Depuis le début de l’année, nous avons le sentiment d’avoir atteint un plancher et d’engager un rebond, même s’il est vrai que nous sommes un peu déçus par le mois de mai. Toutefois, c’est peut-être une question de nombre de jours fériés, nous allons voir comment se déroulent les mois suivants », analyse-t-il. L’évolution en Bretagne est un peu différente de la production nationale (+ 0,8 % en 2024) en raison de la répartition historique des espèces. Dans la région, le porc reste en effet toujours le premier segment consommateur d’aliments (43 % des volumes) suivi par la volaille (35 %) et le bovin (19 %), les autres espèces se répartissant les 3 % restants.

Du côté des formules, trois groupes de matières premières représentent plus de 85 % des aliments : les céréales constituent un peu plus de la moitié des matières premières mises en œuvre, suivies par les tourteaux (29,4 %) et des coproduits (8,5 %). La hausse de la part des tourteaux, notamment de soja, confirme la concentration des aliments, que ce soit pour les aliments complémentaires porcins, plus concentrés que les aliments complets, ou comme soutien à l’intensification de la production laitière.

Tension sur les coproduits

« Il existe aussi une question de disponibilité des coproduits. Nous sentons la concurrence des méthaniseurs », explique Ludovic Michel. Les fabricants alertent aussi sur l’augmentation de leurs coûts (énergie, transport, maintenance, salaires…) : « Il n’y a pas que les matières premières dans l’aliment, et la détente des prix sur les céréales et les tourteaux après le pic de 2022 ne veut pas dire que nous reviendrons comme avant. »

Les fabricants soulignent par ailleurs leur vigilance quant aux conditions d’application du futur règlement européen sur la non-déforestation importée, l’incertitude restant réelle quant aux disponibilités et aux prix à venir.

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